Roman Polanski

Roman Polanski

Au départ, rien ne prédestine le jeune Raymond, Roman Liebling, alias Roman Polanski, à vivre un destin hors du commun.

L'enfance troublée

Né le dix-huit août 1933 à Paris dans un foyer de juifs polonais et russe, il retourne à Cracovie à 4 ans. Son destin bascule lorsque l'Allemagne envahit l'ouest de la Pologne et l'oblige à se cacher avec les siens dans le terrible ghetto de Varsovie. Les drames s'enchaînent autour de lui, sa mère disparaît à Auchwitz et le reste de sa famille est déportée.
Grâce à l"aide de quelques personnes bienveillantes, à sa débrouillardise et au marché noir, l'enfant réussit à survivre malgré son très jeune âge.

Des débuts difficiles, mais nécessaires

A la fin de la guerre, il fait de timides débuts de comédien dans un camp de scouts, puis il s'essaie à la radio, décroche un rôle dans une pièce "Le fils du régiment" qui est plutôt bien reçu par le public. Il accède ainsi au monde du cinéma en tant que comédien. Son premier film, "Génération", à défaut de la notoriété espérée, lui offre un véritable ami en la personne d' Andrezej Wajda, à l'époque inconnu.
Il rentre à l'école de cinéma de Lodz où il produit plusieurs courts métrages qui sont remarqués et un film qui est primé, " Deux hommes et une armoire".

De l'anonymat à la lumière

Fort de ses premiers succès, en 1962, il se lance dans un long métrage avec "Le couteau dans l'eau" qui le fait connaître à l'Ouest et le récompense à la Mostra de Venise.
Il est nominé pour l'Oscar du meilleur film étranger, mais rattrapé, au dernier moment, par le "Huit et demi" de Fellini…qu'importe, sa carrière est lancée.
Il enchaîne les films:
* 1965 Répulsion avec Catherine Deneuve.
* 1966 Cul-de-sac avec la regrettée Françoise Dorléac et Donald Pleasence.
* 1967 Le Bal des Vampires avec sa future femme, Sharon Tate.
* 1968 Rosemary's baby avec Mia Farrow et John Cassavetes.

La descente aux enfers

Mais en 1969, alors qu'il prépare un film en Angleterre, il est touché de plein fouet par l'assassinat de son épouse, Sharon Tate perpétré par le "gourou" Charles Manson et ses acolytes.
Malgré une volonté farouche de s'en sortir en se plongeant dans le travail, ses films suivants, une adaptation de Macbeth (1971) et 'Quoi" (1972) avec Marcello Mastroianni, restent dans l'ombre.
Il faut la sortie de "Chinatown" en 1974, pour le remettre en selle, le film connaît un immense succès.
1975, Il tourne "Le locataire" qui n'aura pas la réussite escomptée malgré la présence de deux monstres sacrés du cinéma, Isabelle Adjani et Shelley Winters.
1977, un mineure de treize ans l'accuse de viol, libéré sous caution, il quitte précipitamment les Etats-Unis pour revenir en Grande-Bretagne et en France.
Heureusement, sa récente nationalité française lui évite l'extradition.
Beaucoup plus tard, en septembre 2009, il est sous le coup d'un mandat d'arrêt international pour les mêmes faits et se retrouve assigné à résidence dans un chalet en Suisse.
Les poursuites finissent par être abandonnées, mais Polanski ne peut, désormais, voyager qu'en France, en Suisse et en Pologne, car il est toujours, officiellement, recherché.

La gloire et la reconnaissance

1979 Son nouveau film "Tess", qu'il dédie à sa défunte épouse, ne reçoit pas moins de 3 Césars (meilleur film, meilleur réalisateur, meilleure photographie)
1981, Il met en scène et tient un rôle dans l'Amadeus de Shaffer
1984, Son autobiographie raconte minutieusement sa vie tourmentée, ses difficultés, ses triomphes et ses amours.
1986, Son film suivant "Pirates" est un échec.
1988, Il dirige Harrison Ford dans "Frantic", le film plaît au public, cependant les suivants n'auront pas la même audience. ("Lunes de fiel", "La jeune fille et la mort" et "La neuvième porte")
Jusqu'en 2002, il se plonge dans la réalisation, le théâtre, l'Opéra et même la comédie musicale, mais c'est son film "Le pianiste" qui lui apporte la reconnaissance mondiale de ses pairs et du public. Roman Polanski y aborde les douloureux événements du ghetto de Varsovie et de la Pologne. Il est palme d'or du Festival de Cannes la même année. Il reçoit 7 Césars en 2003 et 7 nominations aux Oscars et finalement gagne la statuette décernée au meilleur réalisateur.
En 2005, son film "Oliver Twist" fait une timide apparition.
Avec "Ghost Writer", en 2010, Roman Polanski orchestre une partie de poker psychologique et gagne, pour la troisième fois, (du jamais vu !) le trophée du meilleur réalisateur.


Ses mariages, ses enfants

1958, Il se marie avec Barbara Kwiatkowska, une actrice polonaise dont il divorce en 1962.
Janvier 1968, Il épouse la ravissante Sharon Tate, une actrice américaine rencontrée lors du tournage du "Bal des Vampires". Elle mourra dans des conditions tragiques en 1969.
1989, Il se remarie, pour la troisième fois, avec Emmanuelle Seigner, une actrice française avec laquelle il a deux enfants, Morgane, dix-huit ans et Elvis, treize ans.

Secret et fantasque, mais quel talent !

Son éblouissant palmarès en fait un touche-à-tout de génie qui mêle, avec aisance, la fonction de producteur, de scénariste, d'acteur, d'auteur et d'écrivain.
Le choix des thèmes de ses films est en rapport étroit avec une certaine forme de violence qui fait partie de sa vie, cependant son humour noir et son côté extravagant atténuent l'angoisse de son univers fantastique. Volontiers inquiétant, un brin maléfique, il emmène le spectateur dans un monde d'exagération ou parfois de folie et distille savamment les pires travers de l'âme humaine.
Le cinéma doit infiniment à cet homme exceptionnel, minutieux, jamais satisfait, mais inimitable. 

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